Impossible de passer à côté de l’intelligence artificielle (IA), c’est LE sujet du moment dont tout le monde parle quel que soit le secteur d’activité. Mais de quoi s’agit-il exactement ? Pour quels avantages et quelles limites ? Et quel impact sur l’expérience utilisateur (UX Design) ?
Dans cet article, nous allons faire le point sur cette avancée technologique et vous découvrirez comment l’appliquer dans une démarche de Design Thinking.
Nous faisons face à une nouvelle ère, un moment historique face auquel chacun est libre de choisir sa position : spectateur ou acteur. Ce nouveau souffle soulève déjà de nombreux questionnements et inquiétudes. Peut-être avez-vous déjà entendu cette phrase : « AI will not replace you but the person using AI will » (l'intelligence artificielle ne vous remplacera pas au travail mais quelqu’un qui l’utilise oui).
Nous pensons justement chez Adimeo que l’intelligence artificielle ne se substituera pas à l’humain mais lui permettra au contraire d’alléger ses tâches les plus lourdes ou les plus fastidieuses afin qu’il gagne en efficacité et efficience.
Cependant face au surplus d’informations et à toutes les IA proposées, comment ne pas perdre la tête, lesquelles choisir et comment les utiliser à bon escient ?
Revenons tout d’abord aux prémices de l’intelligence artificielle qui commence en 1950 avec la création du premier ordinateur à neurones. En 1959 arrive le terme « Machine Learning » qui donne aux ordinateur la capacité d’apprendre depuis des données. Les algorithmes apprennent de manière autonome à effectuer une tâche particulière. Suivi de près par le « Deep learning » en 1989, avec un usage de réseaux de neurones qui ingèrent de la donnée et prennent des décisions. Les algorithmes deviennent capables d’imiter le comportement humain. Et c’est en 1997 lorsque la machine bat le champion du monde d’échecs Gary Kasparov qu’elle marque un vrai tournant dans l’histoire de l’IA !
L’intelligence artificielle la plus utilisée actuellement est celle dit « faible » qui s’apparente à une boîte à outils. Il s’agit d’un système capable de réaliser une seule tâche de manière quasi parfaite sans supervision humaine.
Dans l’exemple de la boîte à outil, chacun joue son propre rôle. L’humain est aux commandes et décide de l’utilisation et de la régulation de l’outil qu’il manœuvre. Il peut s’employer à utiliser un marteau qui plantera bien mieux que son poing mais qui ne pourra pas se métamorphoser par magie pour se transformer en perceuse. Chaque IA comporte sa propre fonction pour laquelle elle a été conçue.
L’intelligence artificielle fait partie de notre quotidien depuis déjà un moment et se présente sous différentes formes que l’on pourrait classer en trois catégories :
Celle qui fait beaucoup parler d’elle ces dernières années c’est l’intelligence artificielle générative qui permet la création de contenu de manière indépendante. À la différence des précédentes IA qui concentrent leurs tâches sur la résolution de problèmes, la classification ou la prédiction, celle-ci a été conçue dans le but de produire des données ressemblant à celles créées par les humains que ce soit sous forme de texte, d’images, de vidéos ou bien de musique. Elle vise à reproduire la capacité cognitive humaine de manière polyvalente et globale.
L’intelligence artificielle générative est scindée en deux catégories :
Afin d’utiliser ces outils de la manière la plus efficiente possible quelques points clés doivent cependant être respectés pour obtenir des résultats cohérents :
Grâce à cela, ces outils se révèleront être des vrais leviers de gain de temps !
La méthodologie du Design Thinking de Nielsen Norman Group comporte 6 phases. Dans le cadre des outils d’intelligence artificielle nous allons les restreindre et s’intéresser plus particulièrement à 5 phases : empathie, définir, idéation, prototyper et tester. Nous laisserons de côté la dernière phase d’implémentation.
La phase d’empathie permet de s’acclimater à l’écosystème, de s’immerger dans un univers et domaine que l’on ne connaît pas forcément et de comprendre les utilisateurs.
Les outils qui peuvent être utilisés durant cette phase sont ChatGPT ou Gemini. Ces deux outils sont capables de répondre aisément aux situations suivantes :
La phase de définition du besoin permet de faire ressortir un ou plusieurs besoins à partir des informations récoltées dans la phase précédente et de les traiter pour former un point de vue utilisateur.
Ici, vous pouvez à nouveau utiliser ChatGPT ou Gemini, mais d’autres outils existent comme FigJam AI et Miro AI. Dans cette phase, l’idée est se mettre à la place de l’utilisateur pour mieux cerner ses besoins. Donc, voici des exemples de prompts que vous pouvez renseigner dans les outils :
Avec une problématique clairement définie, on peut enclencher la phase d’idéation afin de réfléchir aux solutions potentielles en faisant émerger de nouvelles idées grâce à l’intelligence collective.
Les outils qui peuvent être utilisés dans cette phase sont : ChatGPT, Gemini, FigJam AI, Miro AI, Galileo AI et Uizard. Ici, ces outils sont considérés davantage comme des « partenaires » que vous pouvez solliciter pour :
Grâce à ces partenaires d’idéation vous pourrez lancer une première phase d’exploration que ce soit pour du brainstorming ou encore des rendus créatifs.
À lire également notre article : « Exemples d'ateliers pour une démarche UX réussie ».
La phase de prototypage va nous permettre de donner vie aux idées, révélées durant la phase d’idéation, afin de mesurer leur potentiel.
Magician, Uizard, Galileo AI, DALL-E, Midjourney, Adobe Sensei, Kroma AI, ChatGPT et Gemini sont les outils qui peuvent être utilisés durant la phase de prototypage. Grâce à ces outils vous pourrez :
Seule ombre au tableau pour DALL-E et Midjourney, la capacité à reproduire un texte en visuel (qu’il s’agisse d’une simple lettre, un mot ou bien une phrase). Ce point sera sûrement bientôt résolu lors des prochaines évolutions.
La liste proposée ci-dessus est évidemment non exhaustive et il existe une large gamme d’outils qui pourront vous aider durant cette phase de conception de wireframes et de maquettes graphiques.
Afin que le service proposé soit le plus user-centric possible, une phase de test est primordiale. C’est à ce moment-là que la solution est testée par des utilisateurs et dépasse le cadre de la fiction. Grâce à elle, on pourra obtenir des retours constructifs qui nous permettront de faire les itérations nécessaires sur nos prototypes.
Pour cette dernière phase de la méthodologie du Design Thinking, vous pouvez utiliser ces deux outils, Odaptos et Attention Insight, pour :
De même que pour les phases précédentes, d’autres outils sont à votre disposition qui vous permettront d’optimiser vos sessions de test. Soyez curieux, fouillez et testez !
Poursuivez votre lecture avec notre article : « Les bonnes pratiques des tests utilisateur ».
Bien que l’intelligence artificielle dispose de nombreux atouts, il est crucial de s’intéresser aussi de plus près aux failles qu’elle comporte. Nous avons dressé une liste non exhaustive de ses limites :
C’est en restant réaliste et en prenant en compte ces différentes limites que l’intelligence artificielle sera en mesure de vous apporter un maximum en termes de productivité et d’efficience.
L’intelligence artificielle a pris une place prépondérante dans notre société et elle ne va cesser de grandir. Actuellement invention, elle ne demande qu’à se transformer en innovation afin d’être adoptée par le grand public.
Elle ne remplace pas complètement, ni ne peut exister sans l’humain et son expertise. Face à cela on peut décider de rester spectateur de cette expansion ou bien acteur en participant à ce mouvement afin d’apprivoiser et tenter de mieux comprendre les IA. La très large gamme d’outils mise à notre disposition permet à chaque secteur de se sentir concerné.
Afin d’exploiter au maximum le potentiel des IA, il est nécessaire de fournir de la donnée structurée (poser le contexte) et de bien prendre en compte les limites de l’outil. Les systèmes d’IA ne sont pas infaillibles ni parfaits mais peuvent permettre de faciliter grandement le travail de l’humain sur plusieurs points :
Le travail conjoint avec une IA soulève plusieurs enjeux, il doit rester responsable, éthique et transparent en veillant à ce que l’expérience utilisateur demeure au centre des préoccupations des designers.
Si cela est respecté, il sera alors possible d’utiliser les IA comme partenaires afin d’optimiser chacune des phases du Design Thinking (empathie, définir, idéation, prototyper et tester).
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