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Le Web 3.0 est sur toutes les lèvres et semble porteur d'un bouleversement qui reste encore pour beaucoup inintelligible. Blockchain, cryptomonnaies, désintermédiation, contrats numériques ... Quels sont ces nouveaux termes et à quelle révolution correspondent-ils ?


C'est essentiellement la blockchain, système de décentralisation des transactions en toute transparence, sans intermédiaires, qui est à l'origine de ce nouveau paradigme. Mais les récents bouleversements du monde des cryptomonnaies tendent à remettre en cause la légitimité de l’émergence de ce nouveau système. La chute du Bitcoin a engendré la dévalorisation de milliers de cryptomonnaies. Et plus récemment, la faillite de la plateforme FTX, deuxième plateforme mondiale permettant d’échanger des cryptomonnaies contre d’autres actifs numériques ou traditionnels, a impacté tout le secteur. Un déséquilibre s’est alors créé entre retraits et dépôts, dû à l’inquiétude des utilisateurs. Mais faut-il vraiment s’en inquiéter ? Comment fonctionnent réellement ces actifs numériques ? Et que pouvons-nous attendre du Web 3.0 ?

Qu'est-ce que le WEB 3.0 ? La photo représente une partie d'un clavier d'ordinateur avec inscrit une des touche : web 3.0 en blanc sur fond rouge

Au cœur du Web 3.0 : le token et la blockchain

Le Web 1.0 est l'avènement de l'hypertexte, des moteurs de recherche et l'information à portée de clic. Le Web 2.0 ouvrait l'ère des réseaux sociaux, de la connexion entre les personnes.

Avec le Web 3.0, on entre dans l'internet de l'échange, basé sur les blockchain et les cryptomonnaies et non plus uniquement sur les données utilisateur.

Le Web 3.0, c'est potentiellement la fin du modèle des GAFAs qui s'appuient sur l'or noir de nos données personnelles. C'est la fin du modèle du "gratuit", dans lequel chaque citoyen un peu connecté travaille pour les géants du numérique, en produisant des contenus, likant des publications, donnant des avis non rémunérés, payant pour des services, ... grâce au token.

Le token, au coeur du Web 3.0, est un actif numérique cessible entre les utilisateurs. La blockchain est le lieu de l'émission, de l'échange de ces tokens. La blockchain est l'outil inviolable d'authentification de la propriété du token, parce que personne ne détient la blockchain.

Avec le Web 3.0, les utilisateurs redeviennent les uniques propriétaires de leurs données personnelles. Le Web 3.0 est donc un web décentralisé, contrairement à ses prédécesseurs, dans lequel l’utilisateur peut déplacer ses données d’une plateforme à l’autre et les distribuer via la blockchain.

Ce système permet d'assurer à chaque utilisateur le contrôle de ses données. Chaque utilisateur peut consentir et contrôler l'usage de ses données, usage qui peut même être rétribué en tokens. C'est ainsi qu'au Japon, la start-up SynchroLife rémunère chaque avis gastronomique avec des actifs crypotographiques. Ces actifs peuvent ensuite être librement dépensés pour consommer d'autres repas.

 

Les innovations majeures du Web 3.0

Le Web 2.0 représente l’ère des interactions en ligne, des critiques, du partage, de la création de contenus, de l’influence, de l’identité numérique, des données personnelles en ligne. Dans ce Web 2.0, la création de contenu est effectuée par les utilisateurs, les médias sociaux sont également gérés par les utilisateurs et le partage est favorisé. Concernant les données personnelles, les internautes doivent fournir leurs données aux grands acteurs du web, elles sont ensuite utilisées à des fins marketing : la donnée devient le nouvel "or noir".

Le Web 3.0, lui, fait un focus sur l’individu. Les utilisateurs ont le contrôle de leurs données, la création de contenu ne dépend plus des médias et de leurs algorithmes, les risques de piratage sont quasiment nuls de par l’architecture du réseau de la blockchain. Trois innovations technologiques sont clé pour comprendre l'essor du Web 3.0 :

 

La blockchain

La blockchain est la base du Web 3.0. Elle est apparue en même temps que le Bitcoin et représente une immense base de données garantissant inviolable. La blockchain est également le lieu de sécurisation et d'authentification de toutes les transactions.

La blockchain la plus connue est l’Ethereum. C’est une plateforme décentralisée, ouverte et partagée qui abrite de l'argent numérique, des paiements globaux et des applications. Avec Ethereum, tout un chacun peut écrire et lire. L'absence de stockage central des données différencie ce système des bases de données traditionnelles.

 

Les contrats intelligents

L’Ethereum (entre autres) permet la création de contrats intelligents (smart contracts), la création d’applications décentralisées (les DApps), la suppression des intermédiaires et la mise en place d’économies numériques libres. Les contrats intelligents sont des programmes stockés dans la blockchain permettant l’exécution automatique d’une transaction. Leurs paramètres sont définis minutieusement et prédéterminés dans le contrat.

Ainsi, par exemple, un contrat d'assurance en cas de retards de vol d'avion peut se déclencher instantanément, dès lors que les clauses préalablement définies sont remplies (+ de 2h de retard par exemple) et venir rembourser directement les assurés. C'est un gain de temps colossal pour toutes les parties prenantes et un facteur de désintermédiation totale.

 

Les cryptomonnaies

Les cryptomonnaies sont des actifs numériques virtuels qui reposent sur la technologie de la blockchain. On appelle actifs numériques tout actif transférable numériquement entre deux personnes. Ce sont des éléments avec des droits de propriété qui représentent des valeurs numériques vérifiables. Les cryptomonnaies ont donc rendu possible la numérisation de la valeur et son transfert dans un environnement numérique décentralisé. La transaction de ces actifs se fait grâce aux contrats intelligents. Dans les catégories d’actif on retrouve :

  • Les jetons natifs,
  • Les pièces stables qui représentent les liquidités sur la blockchain et sont rattachées à des monnaies,
  • Les jetons de gouvernance qui représentent des droits de vote sur les paramètres des contrats intelligents,
  • Les jetons non fongibles (NFT),
  • Les actifs numériques qui représentent des créances sur des actifs du monde réel.

Avec ces actifs, les utilisateurs sont propriétaires de leurs données et participent au système de la blockchain.

Les applications de finance décentralisées sont basées sur le modèle de l’Ethereum. Elles tendent vers des services financiers sans intermédiaires. Les transitions se font alors d’un utilisateur à un autre par le biais de la blockchain et des contrats numériques créés par les DApps.

 

Le Web 3.0, une révolution en marche...mais...

Le Web 3.0 passe donc de l’interaction entre utilisateurs à l’engagement de l’utilisateur. Ce dernier créé le contenu et influence directement les recherches qui lui sont proposées. Il est maître de ses informations.

Le web3 permet à tout un chacun de posséder une partie des actifs numériques contrairement au web 2.0 qui ne permettait qu’à certains gros acteurs de les posséder (et de les monétiser !).

Ce nouveau web permet un retour à un profil plus anonyme. Sur la blockchain, l’utilisateur agit sous un pseudonyme, il est donc possible de tracer ses activités mais pas son identité. L’internaute peut alors agir sous des identités multiples. Il peut créer tous les profils qu’il souhaite, ses données sont protégées grâce au cryptage de données et sans sa permission aucune société ne peut avoir accès à ses données personnelles.

Mais l’accès au Web 3.0 n’est pas encore adapté à tous et accessible de tout le monde. En effet, les utilisateurs tant sur le plan technique que sur le plan financier, rencontrent des difficultés à adopter ce nouveau web. Quant aux grandes entreprises, elles sont encore réticentes à céder la gouvernance et le contrôle des applications qu’elles utilisent. Il n’est donc pas étonnant que la blockchain, créée depuis 2008, ne se soit pas encore généralisée à tous les secteurs d'activité.

De plus, les solutions de blockchain souffrent aujourd'hui d'une moindre moindre par rapport aux systèmes plus traditionnels : le mécanisme de blocs de la blockchain (pour informer toute la blockchain d'un paiement ou d'une action) prent mécaniquement plus de temps (transfert de bloc à bloc et non une certification unique par une autorité centralisatrice). La blockchain n’est aujourd’hui pas en mesure de traiter un nombre de transactions élevé par secondes. Cette technologie n’est donc pas encore prête à accueillir une massive augmentation de ses utilisateurs, même si cela est prévu.

Enfin trois autres handicaps importants peuvent être cités :

  • les blockchains ne sont pas infaillibles,
  • les blockchains sont gourmandes en énergie (ainsi le fonctionnement du Bitcoin, avec les fameux "mineurs", consommerait une quantité d'énergie équivalente à celle de l'Irlande !)
  • la blockchain n'est pas invulnérable aux attaques,

Le Web 3.0 est porteur d'un changement de paradigme pour les internautes en quête de contrôle de leur présence digitale. La blockchain, les actifs numériques et les contrats intelligents se développent à une vitesse considérable pour les entreprises. On peut s'interroger en revanche sur leur usage par les particuliers. Quel va être le vrai usage pour les individus ? Comment vont-ils réellement l'adopter dans leur quotidien ?

Crédit photo : maxkabakov

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Alexandra Morin
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