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Connaissez-vous le métier de chef de projet digital ? Savez-vous quel est mon rôle dans l'entreprise ? Je vous explique tout, c'est par ici ...
La gestion de projet (ou « chefferie de projet ») est, pour beaucoup de personnes, une notion assez vague. Difficile de leur donner tort puisque qu’en fonction des secteurs d’activités et des organisations, un chef de projet a des prérogatives plus ou moins larges et intervient de manière différente sur les projets.
J’exerce pour ma part le métier de chef de projet fonctionnel au sein d’un groupe dédié à la transformation digitale. La notion de « fonctionnel » dans l’intitulé du poste est importante. Elle est souvent utilisée en opposition au chef de projet technique. Ce dernier a par exemple pour mission de choisir la technologie utilisée pour le projet et est aussi en charge de la coordination des développements.
Le chef de projet fonctionnel occupe pour sa part une place de « chef d’orchestre », de coordinateur général. Présent dès qu’un projet est remporté par son entreprise (voir même avant dans certains cas, il n’est pas rare que des chefs de projet participent aux soutenances de l’avant-vente), à sa livraison, il est le principal interlocuteur du client de bout en bout.
Être chef de projet fonctionnel, c’est savoir gérer et conseiller un client, définir un besoin, mettre en place un planning avec pour objectif de respecter les délais impartis. Il faut savoir gérer les ressources mises à sa disposition ainsi que faire face aux contraintes budgétaires puisqu’il est aussi le garant de la rentabilité de son projet. Bref, vous aurez compris que j’ai rarement l’occasion de m’ennuyer.
Ce travail me permet notamment d’être confronté aux problématiques de nombreux autres métiers en interne :
Dans le cas des méthodes dites « en V », le document des spécifications fonctionnelles que j’évoquais ci-dessus est le « chaînon » reliant la phase de conception et de production. Il sert par la suite de contrat entre le client et prestataire. Tout ce qui n’est pas présent dans ce dossier est considéré par la suite comme « hors périmètre », à savoir ne faisant pas partie du projet de base. Un concept qu’il faut bien avoir expliqué au client au préalable pour éviter des incompréhensions de fin de projet.
Le chef de projet a aussi pour mission de suivre le bon avancement des développements confiés à l’équipe de production. Dans le cadre du suivi de ces développements, le chef de projet s’assure notamment de la qualité : tests fonctionnels, tests de conformité avec les maquettes et l'ergonomie, tests de non régression (...). L'enjeu est critique : il faut livrer un projet de qualité pour que le client lui-même passe le moins de temps possible à contrôler la conformité de ce qui a été réalisé. Pendant cette étape, rigueur et méthode sont importants : les cas de test d’un site Web ou d’une application sont multiples et les anomalies sont parfois difficiles à déceler ou reproduire !
C’est le moment d’aborder l’une des parties les plus compliqués de la vie du chef de projet : parvenir à garder une bonne relation avec le client, tout en faisant avec les ressources mises à sa disposition. Car l’enfer pour un chef de projet… ce sont les autres chefs de projets 😉 ! Ses collègues, autres chefs de projet, avec qui il peut s’entendre merveilleusement bien la majeure partie du temps, deviennent au moment des points de staffing (la réunion hebdomadaire de planification des projets) ses pires ennemis. Crier, supplier, râler, menacer ou encore bouder sont tout autant de techniques acceptées dans cette arène, où le rôle d’arbitre est joué par le directeur de projet.
Si cette partie est aussi importante pour un chef de projet, c’est parce qu’une ressource qui n’est pas allouée au bon moment peut gripper une machine qui semblait jusque-là parfaitement huilée. Et ce retard, il faut l’expliquer à un client qui n’a évidemment que faire des problèmes de staffing interne et qui lui-même doit rendre des comptes à sa hiérarchie. Pour éviter ce genre de problème, nous avons mis en place des plannings sur le long terme qui permettent de pallier un manque de ressource momentané.
Enfin, l’une des clés de la réussite de la relation client est également de parvenir à se mettre à la place de la personne que vous avez en face de vous. L’empathie chez un chef de projet permet non-seulement de créer un lien de confiance avec le client mais aussi de désamorcer des situations conflictuelles plus rapidement. Il est nécessaire de comprendre ce qui est important pour lui pour mettre l’accent sur les sujets prioritaires, identifier rapidement les zones de risques et les éventuels dérapages de planning qui peuvent mettre tout le monde à cran.
Savoir travailler avec tous les corps de métier de l’entreprise, gagner la confiance d’un client et la conserver, négocier avec les autres chefs de projet (mais aussi savoir leur demander de l’aide de temps à autre autre 😉), avoir une bonne maîtrise du digital sur beaucoup de sujets (UX, graphisme, référencement, technique, analytics, …) et être capable de naviguer d’un projet à un autre tout en ayant une connaissance parfaite de ses dossiers sont les qualités qui font un bon chef de projet.