WordPress : maîtriser les bases techniques pour assurer une maintenance sereine
WordPress est aujourd’hui le CMS le plus utilisé au monde. Cette popularité en fait une solution de choix pour la création d’un site internet, et les équipes d’Adimeo régulièrement amenées à reprendre, maintenir et faire évoluer des projets WordPress existants.
Que ce soit pour la création d’un site WordPress ou pour sa Tierce Maintenance Applicative (TMA) ce projet n’est pas de tout repos car il faut notamment comprendre les choix et enjeux techniques, naviguer dans un écosystème riche mais parfois hétérogène de plugins et thèmes, et assurer la sécurité et les performances sur le long terme.
Nous vous proposons ici d’aborder les fondamentaux techniques et concepts essentiels de WordPress qui vous permettront d’avoir une meilleure connaissance de l’outil et résoudre les problèmes courants.

Consulter la documentation officielle WordPress
La documentation WordPress Developer Resources doit être votre référence systématique. Elle couvre l'ensemble des fonctions, hooks et APIs du core, avec des exemples d'utilisation et des notes de version. Tout au long de la maintenance d’un projet WordPress, s'y référer régulièrement évite les approximations et garantit la compatibilité de vos interventions.
Types de contenu personnalisés WordPress : les Custom Post Types (CPT)
Les CPT étendent les types de contenu natifs (Post et Page) pour créer des structures de données personnalisées. Déclarés via la fonction register_post_type(), ils définissent les capacités de contribution, l'exposition à l'API REST, et les règles d'affichage.
⚠️ Point d'attention maintenance : Lors d'un audit, vérifiez que les CPT sont bien enregistrés dans un plugin dédié et non dans un thème qui pourrait être changé dans le futur.
Voici un exemple de déclaration de CPT, sur le hook WordPress core "init" :
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<?php |
Créer des boucles d’affichage de données : La Loop et the_post()
WordPress utilise une boucle par défaut (“ La Loop ”) qui s'exécute automatiquement selon le contexte de la page (accueil, recherche, archive, page individuelle). La fonction the_post() régit ce système : elle fait avancer le pointeur vers le post suivant, redéfinit dynamiquement la variable globale $post, et assure que les template tags fonctionnent correctement.
Le fonctionnement général peut être décrit par le code suivant :
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<?php |
⚠️ Point d'attention maintenance : Chaque nouvelle instance de WP_Query génère une requête SQL supplémentaire. De multiples boucles personnalisées auront donc un impact sur la performance de votre site : privilégiez pre_get_posts() pour modifier la requête principale, et appelez toujours wp_reset_postdata() après une boucle personnalisée.
Voici un exemple de boucle personnalisée :
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<?php // Vérification que la loop contient bien des posts while ( have_posts() ) : the_post(); |
Organiser les contenus WordPress en catégorie avec les taxonomies
Les taxonomies permettent de catégoriser le contenu. Un CPT peut avoir plusieurs taxonomies (hiérarchiques ou non), qui contiennent elles-mêmes des termes. La fonction register_taxonomy() les associe à un ou plusieurs post types.
⚠️ Point d'attention maintenance : Comme pour les CPT, vérifiez que les taxonomies personnalisées sont enregistrées de manière pérenne. Une taxonomie supprimée ne supprime pas les termes en base de données, mais les rend inaccessibles.
Pour reprendre l'exemple de notre post type Séries TV, voici ce que l'on pourrait ajouter dans la fonction addSeriesPostType(), après l'appel de register_post_type() afin de déclarer une nouvelle taxonomie :
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<?php |
Déclencher des actions ou modifier des valeurs à des moments précis : les hooks WordPress
Le système de hooks est l'épine dorsale de l'extensibilité WordPress. Tout comme dans Drupal (lire notre article), les hooks permettent d’ajouter du code qui sera exécuté à un moment précis. Dans WordPress, il y a deux catégories de hooks :
- les actions qui permettent d'exécuter du code à un moment de traitement précis (wp_footer, init, save_post),
- les filtres qui permettent de modifier des données avant leur affichage (the_content, the_title).
Les filtres doivent toujours retourner une valeur (éventuellement modifiée) car celle-ci est ensuite passée à l’affichage. Les actions, elles, exécutent du code sans retour.
⚠️ Point d'attention maintenance : En audit, identifiez les hooks utilisés par le code personnalisé et les plugins. Un hook mal géré (retour manquant dans un filtre, priorité incorrecte) peut casser l'affichage ou créer des conflits difficiles à débugger.
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<?php
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Personnaliser sans dupliquer : la hiérarchie des templates WordPress
WordPress suit un ordre de priorité strict pour déterminer quel fichier de template utiliser. Pour une page individuelle :
- single-{post-type}-{slug}.php
- single-{post-type}.php
- single.php
- index.php
Pour les archives :
- category-{slug}.php
- category-{id}.php
- category.php
- archive.php
- index.php
⚠️ Point d'attention maintenance : Comprendre cette hiérarchie est essentiel pour débugger les problèmes d'affichage. Un template trop spécifique peut invisibiliser les modifications apportées à un template plus générique.
Un parti-pris fort de WordPress : la structure de base de données
WordPress utilise une architecture simple centrée autour de quelques tables principales :
- wp_posts : tous les types de contenu (posts, pages, CPT) avec leurs métadonnées core
- wp_postmeta : champs personnalisés et métadonnées additionnelles
- wp_users : utilisateurs et leurs informations de base
- wp_usermeta : métadonnées utilisateurs
- wp_options : configuration du site, settings des plugins
- wp_terms, wp_term_taxonomy, wp_term_relationships : système de taxonomies
⚠️ Point d'attention maintenance : La table wp_options peut devenir un goulot d'étranglement si elle contient des données autoload volumineuses. La table wp_postmeta croît rapidement avec les champs personnalisés (d'autant plus avec des plugins tiers comme Advanced Custom Fields). Surveillez leur taille lors des audits de performance et proposez éventuellement au client un nettoyage de ces tables.
Ceci n'est évidemment qu'un tour d'horizon volontairement non-exhaustif du core WordPress, pour plus de détails il convient de lire la documentation officielle en détails !
Comme nous l’avons vu tout au long de cet article, assurer la maintenance d'un site WordPress demande bien plus qu'une simple connaissance du CMS : cela nécessite une compréhension avancée du fonctionnement de son core, de son écosystème et une approche méthodique face à chaque intervention.
En maîtrisant les fondamentaux techniques présentés dans cet article, vous serez en mesure d'accompagner vos clients sereinement dans la durée. Que ce soit pour corriger un bug critique, mettre à jour un environnement ou faire évoluer les fonctionnalités, cette connaissance et l’application de la rigueur technique qui va avec sont garantes de la pérennité des projets qui vous sont confiés.
Conscients de tous ces enjeux, notre équipe WordPress assurera avec plaisir la TMA de vos projets, n'hésitez donc pas à nous contacter ! 😉
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Crédit photo : Deagreez

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