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« Good SEO is good GEO » : l’implacable position de Google sur le SEO/GEO

22 septembre 2025
SEO - Actualités du digital - Intelligence artificielle
Là où le SEO améliore la visibilité dans les recherches standards, le GEO optimise le contenu pour les moteurs de recherche génératifs. Mais est-ce une révolution comme le pensent certains experts marketing ou juste un prolongement naturel du SEO comme l’affirme Google ?


Depuis des années, le SEO (Search Engine Optimization ou référencement naturel) s’impose comme la clé d’une bonne visibilité sur Google. Pourtant, à l’ère de l’IA générative, un nouvel acronyme a fait son apparition : le GEO (Generative Engine Optimization).

Le GEO est l’équivalent du SEO, mais adapté aux enjeux des moteurs de recherche génératifs. Il n’est donc plus seulement question de prévoir son contenu pour les moteurs de recherche classiques, il faut aussi réussir à être cité dans les réponses générées par l’intelligence artificielle.

Mais qu’en pense Google, le leader des moteurs de recherche qui a imposé ses règles à tous les pros du marketing et créateurs de contenus Web ? Contre toute attente, le géant américain martèle depuis peu un message simple : « Good SEO is good GEO » (« Du bon SEO est du bon GEO », en français).

Autrement dit, inutile de courir après une nouvelle recette miracle, car les bonnes pratiques traditionnelles suffiraient à se positionner dans ce nouvel environnement. Toute la question est de savoir si Google cherche à brouiller les pistes ou si nous nous inquiétons tous pour rien. On fait le point.

Interaction de l’espace de travail numérique entre la main humaine et le bras robotique avec des icônes superposées représentant la technologie, les données et la communication dans un environnement de bureau moderne

IA générative, GEO, SEO : l’évolution de la recherche Web

L’arrivée massive de l’intelligence artificielle générative a bouleversé l’écosystème de la recherche en ligne. Jusqu’ici, un utilisateur saisissait une requête dans la barre de recherche Google et ce dernier lui proposait en retour une liste de liens vers des sites. C’était à l’utilisateur de parcourir ensuite lesdits sites Web en quête de la réponse à sa demande.

Aujourd’hui, les agents conversationnels tels que Copilot, ChatGPT, Claude, Gemini ou Perplexity ne se contentent plus de proposer une série de liens. Ils répondent directement à la question posée, en générant un texte à partir de sources répertoriées dans leur base de données.

En parallèle, il faut aussi compter sur les moteurs génératifs, des moteurs de recherche dont l’algorithme intègre lui aussi un agent conversationnel. Dans ce cas de figure, l’utilisateur obtient une réponse synthétique directement dans la SERP (page des résultats de recherche), sans nécessairement cliquer sur un site tiers. On parle alors de « zero-click search ».

Si Bing de Microsoft s’appuie sur ChatGPT, Google a préféré quant à lui développer sa propre intelligence artificielle pour alimenter ses AI Overviews. De son côté, OpenAI (créateur de ChatGPT) a lancé SearchGPT.

Dans ce contexte, le défi actuel et futur pour les créateurs de contenu et experts marketing paraît évident, car la recherche Web via les moteurs conversationnels ne cesse de gagner du terrain : il faut réussir à positionner ses contenus parmi les sources utilisées par les moteurs d’IA générative (au sens large, c’est-à-dire les moteurs conversationnels et génératifs).

C’est donc pour répondre à ce besoin que le concept de GEO (Generative Engine Optimization) a émergé.

 

La position de Google : « Good SEO is good GEO »

Forcément, cette évolution de la recherche Web suscite de nombreuses inquiétudes chez les professionnels du marketing, et plus précisément dans le milieu référencement naturel (SEO). Et pour cause, puisque les entreprises, les marques, les créateurs de contenu, etc., suivent scrupuleusement les règles SEO dictées par Google, parfois depuis des dizaines d’années.

Or, tous les efforts et investissements réalisés jusqu’ici seront-ils vains, désormais  ? Faut-il tout remettre à plat ?

À ce sujet, Google (par le biais de Danny Sullivan) vient de donner une réponse claire lors du dernier Wordcamp US : « Good SEO is good GEO ». En substance, faire du bon SEO reviendrait à faire du bon GEO. Le meilleur moyen d’apparaître dans les moteurs IA serait donc de continuer à appliquer les fondamentaux du SEO.

Cela signifie par conséquent que ce qui a toujours compté reste plus que jamais valable. Produire un contenu utile, bien structuré, facile à comprendre et soutenu par des signaux de confiance (EEAT : Expertise, Experience, Authoritativeness, Trustworthiness) est la seule valeur sûre qui soit. Et Google insiste : si une page est jugée pertinente dans les résultats traditionnels, elle a toutes ses chances d’être reprise ou citée par les moteurs IA.

Et ce n'est pas très surprenant ! Car si le SEO et le GEO ont des objectifs différents, ils présentent toutefois des similarités non négligeables, en partageant notamment les mêmes critères de fiabilité et de qualité du contenu proposé.

Pour Google, il semble donc clair que le GEO n’est que le prolongement du SEO, une logique complémentaire non concurrente. Néanmoins, il paraît légitime de se demander si Google ne cherche pas surtout à protéger ses intérêts.

« Good SEO is good GEO », et surtout, pas de GEO sans SEO

Le SEO traditionnel repose sur trois piliers : la pertinence du contenu, l’optimisation technique et l’autorité (popularité) du site Web. Il faut ainsi séduire l’algorithme de Google et l’utilisateur en offrant une expérience cohérente, fiable et qualitative. Or, le GEO ne contredit pas ces principes. Bien au contraire, il les affine.

Si le GEO n’est pas une nouvelle discipline distincte, mais une extension du référencement naturel, il introduit tout de même de nouveaux critères implicites, en particulier en ce qui concerne la modularité du contenu.

Concrètement, il est préférable que les contenus soient segmentés en blocs indépendants immédiatement exploitables par un moteur IA. Les informations doivent répondre à des questions précises, avoir des sources fiables et être présentées dans des formats standardisés à l’aide de balises structurées (FAQ, listes, encadrés, passages identifiables, etc.). L’idée est d’aider l’IA au maximum pour qu’elle identifie correctement les informations clés. Le fonctionnement des moteurs IA n’étant pas exactement le même que celui de Google, il n’y a pas d’autre choix que de faire évoluer les pratiques SEO.

Mais en parallèle, il reste indispensable d’avoir de bons fondamentaux SEO, puisque les moteurs IA s’appuient sur ces mêmes éléments pour décider du référencement des sites.

Autrement dit, le GEO n’est rien d’autre qu’une surcouche stratégique qui ne remplace pas les règles SEO établies, mais qui les complète. L’objectif est double : d’une part, séduire Google pour la SERP, et d’autre part, rendre le contenu utilisable pour l’IA générative. Le tout, sans oublier l’expérience utilisateur en cours de route.


En bref, la position de Google est claire : le SEO traditionnel reste la pierre angulaire de la visibilité en ligne, le GEO n’étant pas une rupture, mais une extension. Adapter ses contenus aux moteurs génératifs, c’est donc s’assurer qu’ils soient exploitables, modulaires et crédibles, et qu’ils continuent à respecter les fondamentaux du SEO. D’après une étude de Semrush, en 2028, le nombre de visiteurs utilisant les recherches IA dépasserait le nombre des visiteurs venus des recherches traditionnelles. Il semble donc d’autant plus important de ne pas négliger un bon positionnement dans les résultats de recherche Google pour obtenir des citations dans les moteurs IA, et ce, même si le trafic organique traditionnel diminue.

Crédit photo : Shinsei Motions

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Guénaëlle Retourné
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