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Qu'est-ce que le GEO annoncé comme le futur du SEO ?

2 juin 2025
SEO - Actualités du digital
Le SEO tel que nous le connaissons est en train de basculer. Depuis quelques mois, les comportements des internautes ouvrent la voie à une nouvelle ère : celle du GEO. L'idée est simple, puisqu'il ne s'agit plus seulement qu’un contenu plaise à Google. Il doit aussi plaire à l'intelligence artificielle.


Et si le SEO était en train de muter sous nos yeux ? C'est la question que se posent de plus en plus de professionnels du référencement naturel. Il faut dire que depuis la démocratisation de l'IA générative, notamment pour la production de contenus, le secteur entier est en ébullition, en particulier face aux changements effectués par Google (Core Update) sur son célèbre moteur de recherche.

Alors que depuis des décennies, le SEO s'articule autour d'un objectif, celui de rendre les contenus les plus pertinents visibles aux internautes, les moteurs génératifs comme ChatGPT ont entraîné une modification significative des comportements. Désormais, l'enjeu du référencement se fait de plus en plus vers un nouvel objectif : être cité dans les réponses générées par des outils comme Search GPT, Perplexity ou Copilot. C'est ce que l'on appelle le GEO (Generative Engine Optimization).

C'est parti pour un petit tour d'horizon de cette nouvelle spécificité, qui risque bien de profondément modifier le visage du SEO et de la recherche Web telle qu'on l'a toujours connue, et des bonnes pratiques à adopter dès maintenant pour adapter votre stratégie de contenu.

GEO Concept. Optimisation générative du moteur pour la stratégie de marketing en ligne, saisie manuelle sur un ordinateur portable avec des icônes représentant l’IA, le codage, le marketing en ligne moderne et les stratégies publicitaires.

GEO : définition d’un nouveau levier d’optimisation

Le terme GEO signifie Generative Engine Optimization et désigne l'art d'optimiser les contenus pour qu'ils soient reconnus et cités dans les réponses générées par des moteurs d’IA génératives, à l'instar de Search GPT qui gagne en popularité.

Mais ce n'est pas tout, puisque Google a d'ores et déjà annoncé une modification significative de son moteur de recherche par le biais des AI Overviews (anciennement Google SGE). Le fonctionnement de ces dernières est plutôt simple, puisqu'il s'agit de répondre aux requêtes des utilisateurs directement au sein de Google. Ceux-ci n'ont donc plus à écumer les résultats de recherche en quête d'une réponse qui convienne à leurs interrogations.

En d'autres termes, contrairement au SEO traditionnel, qui cherche à positionner une page dans une liste de résultats sur une requête donnée, le GEO cible un résultat unique, directement synthétisé par l'intelligence artificielle à partir de sources multiples. Mais attention, des liens restent cités en guise de sources. Et c'est là que se trouve tout l'enjeu du référencement naturel à court terme.

Effectivement, Google (et les autres moteurs de recherche, sans aucun doute) ne montre plus seulement des liens, il génère une réponse complète aux utilisateurs, en combinant plusieurs contenus Web que son algorithme a jugé pertinents. La mission est donc très différente, puisqu'il ne s'agit plus de classer sa page dans les premiers résultats, mais d'en faire une source fiable et assez lisible pour que l'intelligence artificielle s'appuie sur celle-ci.

Si, pour le moment, la France ne bénéficie pas encore des AI Overviews, de nombreux pays sont déjà en phase de tests depuis plusieurs mois. Il y a donc fort à parier que cela arrive chez nous d'ici la fin de l'année.

En quoi les moteurs génératifs bouleversent le SEO ?

Sachez que les moteurs génératifs, à l'instar de Search GPT ou du futur moteur de Google, ne lisent pas le Web comme ce dernier l’a toujours fait. En effet, grâce aux modèles de langage (LLM), ces outils analysent, comprennent et reformulent les contenus à une échelle inédite jusqu'ici. C'est notamment ce qui explique pourquoi les mécanismes traditionnels du SEO (balises, maillage, structure, optimisation) ne suffisent plus à garantir la visibilité d'un contenu.

Vous avez sans doute pu les tester, les IA comme ChatGPT ou Gemini répondent directement à l’utilisateur, sans nécessairement afficher les pages sources sur lesquelles elles se sont basées. Par conséquent, pour exister dans cet écosystème, les futurs contenus doivent :

  • Être clairs, factuels et facilement exploitables par les moteurs génératifs ;
  • Contenir des éléments d'autorité, comme des citations, des sources, des chiffres, des statistiques, etc. ;
  • Répondre de manière exhaustive aux questions posées par les utilisateurs.

Ces différents points peuvent vous sembler anodins et très proches des critères EEAT déjà en vigueur pour le SEO sur Google. Et dans les faits, vous n'avez pas tout à fait tort. Si vous avez déjà opté pour ces bonnes pratiques, il y a de fortes chances que votre contenu soit prêt à faire face à ce changement.

Quelles sont les différences concrètes entre SEO et GEO ?

Il serait faux de prétendre que le SEO et le GEO sont radicalement différents. Dans les deux cas, il y a bien des racines communes. Cependant, ces deux approches ont des objectifs distincts qu'il convient de saisir pour comprendre les enjeux. Comme nous l'avons vu, si le SEO vise à bien positionner vos pages, le GEO veut que vos contenus soient utilisés dans les réponses générées. En bref, le SEO attire là où le GEO informe.

Ce petit tableau didactique devrait vous aider à comprendre les différences entre SEO et GEO au premier coup d'œil :

Critères

SEO traditionnel

GEO (Generative Engine Optimization)

Cible

Algorithmes de classement Google

Moteurs d’IA générative

Objectif

Être bien classé dans la SERP

Être cité dans une réponse générée

Clés de réussite

Structure, maillage, mots-clés

Autorité, clarté, données vérifiables

Interaction

L’utilisateur clique sur un lien

L’utilisateur lit une réponse synthétisée

 

Quels outils utiliser pour optimiser selon le GEO ?

Tout comme c'était déjà le cas pour le SEO, vous pouvez vous appuyer sur un certain nombre d'outils pour travailler votre stratégie GEO quand vous publiez un contenu. Que ce soit pour le structurer, l’analyser ou l’optimiser, voici une liste utile de ressources sur lesquelles vous appuyer :

  • ChatGPT ou Claude.ai, pour simuler une réponse générative et identifier les éléments à renforcer ;
  • Google Search Console, qui reste pertinente, surtout pour identifier les pages performantes en SEO qui peuvent servir de base pour le GEO ;
  • Originality.ai, pour vérifier l’unicité de votre contenu, un critère important pour les moteurs génératifs ;
  • Tous les outils de surveillance des positions SEO (SEMrush, Ahrefs, etc.) qui permettent, là encore, d'anticiper une stratégie GEO.

💡 Vous pouvez tester vos contenus actuels directement dans ChatGPT ou Perplexity. Est-ce qu'ils sont cités ? Est-ce qu'ils sont utilisés dans les réponses ? Si ce n'est pas le cas, mieux vaut envisager de les corriger à plus ou moins court terme.

Le GEO est-il une menace ou un allié du SEO ?

À l'heure actuelle, le GEO ne remplace pas le SEO, il le complète. En effet, le SEO reste nécessaire pour alimenter les moteurs de recherche traditionnels, qu'il s'agisse de Google ou de Bing. Toutefois, il ne faut pas ignorer que les IA génératives deviennent des points d'entrée à part entière. En partant de ce postulat, ignorer le GEO serait une erreur stratégique.

Pour autant, il est très probable que, d'ici peu de temps, les pages bien positionnées en SEO seront aussi les plus citées en GEO. C'est d'ailleurs déjà le cas si vous faites le test par vous-même. Et cela s'explique assez simplement, puisque même pour les moteurs génératifs à base d’IA, l'autorité SEO est encore et toujours un critère de choix. Moralité, on ne choisit pas entre SEO et GEO, on les prend en compte tous les deux.

Quoi qu'il arrive, adopter le GEO, c’est anticiper un changement profond des usages que l'on peut déjà remarquer. Vous ne perdrez donc pas de temps à vous y conformer, puisque cela ne fera que renforcer votre visibilité (vous deviendrez une référence et serez cité comme contenu source), votre autorité (pour une meilleure crédibilité), votre trafic (avec des visiteurs ultra engagés) et votre adaptation aux nouvelles exigences d'une recherche conversationnelle, plus naturelle et contextuelle.

Voyez le GEO comme un levier pour faire exister vos contenus dans un écosystème où les utilisateurs ne cliquent plus et préfèrent des réponses toutes faites.

Quels sont les défis propres à l'apparition du GEO ?

Le premier défi majeur du GEO concerne sans doute la réduction du trafic vers les sites Web. Eh oui, si les moteurs génératifs donnent directement la réponse, les utilisateurs n'ont plus besoin de passer par vos pages. Pour autant, il y a des solutions pour que la conversion ne disparaisse pas. Encore une fois, tout est une question d'expérience utilisateur.

Par exemple, vous pouvez offrir des ressources complémentaires (PDF, newsletters, outils) pour inciter au clic. Vous pouvez aussi travailler votre branding pour que les utilisateurs se souviennent de votre nom, de votre univers, ou tout simplement de votre site, même s'ils ne cliquent pas sur le lien cité en source de leur réponse. Et puis, si vous faites les meilleures réponses dans votre domaine, à tel point que vous êtes régulièrement cité par l'intelligence artificielle, il y a des chances pour que l'utilisateur finisse par vous consulter plus en détail.

Le second défi dû au GEO touche le SEA. Effectivement, si les réponses générées prennent le dessus, qu'adviendra-t-il des annonces sponsorisées ? Difficile de répondre à cette question, puisque nous ne sommes qu'aux balbutiements de ce changement. Néanmoins, il est probable que la publicité doive, elle aussi, évoluer vers une forme native, discrète et contextuelle. Les moteurs IA pourraient ainsi se tourner vers :

  • Des sponsorisations de réponses (comme les snippets sponsorisés) ;
  • Des contenus mis en avant dans les réponses et étiquetés clairement ;
  • Des publicités intégrées aux suggestions complémentaires.

Seul l'avenir nous le dira !

Mais quoi qu'il en soit, le GEO marque le début d’une nouvelle ère axée sur un marketing de contenu orienté vers la pertinence.

Récapitulatif des bonnes pratiques GEO à adopter

Pour vous aider à y voir plus clair dans ce dédale de nouvelles informations, voici une liste des bonnes pratiques GEO à adopter dès aujourd'hui :

  • Rédiger des contenus exhaustifs ;
  • Citer ses sources et intégrer des citations vérifiables ;
  • Utiliser des données chiffrées à jour ;
  • Structurer les contenus de manière logique ;
  • Employer un ton naturel, humain, voire littéraire ;
  • Montrer son expertise sans agressivité commerciale ;
  • Mettre régulièrement à jour les pages clés ;
  • Utiliser les bons mots-clés contextuels ;
  • Faire preuve de pédagogie à travers des exemples concrets ;
  • Se démarquer par un angle original ou une meilleure qualité rédactionnelle.

Voilà pour ce tour d'horizon complet du GEO, ou du moins de ce que nous en savons à l'heure actuelle. Une chose est sûre, le GEO est l’avenir du SEO, pas son remplaçant. En combinant les techniques traditionnelles de référencement naturel avec une approche plus centrée sur les moteurs génératifs, vous êtes sûr que vos contenus Web ont/auront une visibilité durable.

Crédit photo : Supatman

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Ludivine Retourné
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